lundi 14 juin 1999
taliban
Le corps d'Abdul Samad Rohani, 25 ans, les mains attachées dans le dos et avec quatre balles dans la poitrine, avait été découvert au lendemain de son enlèvement par des hommes armés, dans la province de Helmand, un des bastions des talibans dans le sud du pays. "Selon les premiers éléments de l'enquête, il y a de très fortes probabilités pour que les talibans soient impliqués dans le meurtre de Samad Rohani", a déclaré le ministère dans un communiqué. Rohani n'avait aucun ennemi connu et il avait récemment reçu des menaces de mort d'un responsable taliban, mollah Abdul Samad, contrarié par un récent sujet, selon le communiqué. "Nous croyons que ce meurtre a été perpétré par les talibans pour intimider les journalistes et porter atteinte à la liberté de la presse", a affirmé le ministère. "Nous ne sommes pas impliqués dans sa mort", avait assuré lundi à l'AFP un porte-parole des talibans, Yousuf Ahmadi. D'après un membre de sa famille qui a requis l'anonymat, Rohani n'avait pas d'ennemis. "La raison pour laquelle nous avons perdu notre frère doit être en rapport avec son métier de journaliste", a-t-il estimé. La province de Helmand est un bastion des talibans, où sont principalement déployés pour les combattre des soldats britanniques. Trois d'entre eux y ont d'ailleurs été tués dimanche dans un attentat suicide. Les talibans avaient décapité en avril dernier un journaliste afghan, Ajmal Naqshbandi, enlevé en compagnie d'un journaliste italien, qui avait lui été libéré par la suite en échange de la remise en liberté de cinq talibans emprisonnés par les autorités afghanes. En 2007, cinq journalistes afghans ont été tués, dont deux femmes. Les mobiles de la plupart de ces crimes n'ont pas été établis.
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